J’ai accouché deux fois par césarienne la même année. La première fois, en urgence après un travail laborieux. La deuxième fois, la césarienne était programmée et tout s'est passé à merveille.
Mon premier accouchement était programmé car j’ai fait du diabète gestationnel et pris beaucoup de poids. Le corps médical craignait que le bébé soit trop gros à la naissance et que cela engendre des complications. J’arrive donc à l’hôpital et là un long périple commence. Une péridurale mal posée qui n’a donc aucune efficacité, une seconde mais qui se termine rapidement et une troisième mal fermée... Je me retrouve trempée sans comprendre pourquoi. Et une douleur insupportable me prend alors. On utilise la technique « bloc moteur » pour me soulager à deux reprises, j’ai la sensation qu’on m’arrache les jambes à chaque fois.
Autour de moi, le personnel médical est tendu, stressé. Je les entends se plaindre de je ne sais quoi. On m’explique quasiment rien. Ce n’est pas une atmosphère propice à la détente.
Mon col qui stagnait jusque là se dilate très rapidement. Je sens la panique générale dans l’équipe. La sage-femme et l’auxiliaire s’installent pour m’accoucher. J’ai beau pousser de toutes mes forces le bébé descend puis remonte. Je m’épuise. Un médecin est appelé à la rescousse mais le bébé ne vient toujours pas. Cette fois, je suis vraiment épuisée. Une autre personne est appelée en renfort. On me demande de pousser encore mais je n’en peux plus. J’ai déjà tout donné. Je ne comprends pas pourquoi on ne me propose pas une autre solution. Je ne suis pas contre la césarienne si c’est la seule solution. Le temps réglementaire est dépassé depuis bien longtemps pour accoucher par voie basse. Je suis emmenée en urgence au bloc pour une césarienne. Mon bébé sort enfin puis il est emmené par une infirmière. Son papa est avec lui. Je fais une hémorragie donc je mets beaucoup de temps à me remettre. Mais enfin c’est terminé, j’ai accouché, j’ai enfin mon bébé avec moi.
Trois mois après l’arrivée de ma petite merveille, je tombe enceinte.
Grossesse pas évidente avec un bébé. Je fais à nouveau du diabète gestationnel. Le corps médical n’a de cesse de me culpabiliser d’être retombée enceinte aussi vite. Comme j’ai déjà eu une césarienne, on m’annonce que ce sera une césarienne également pour ce deuxième accouchement. Que la cicatrice est encore trop fragile et que je risque une rupture utérine.
Lorsque j’arrive à l’hôpital pour ma césarienne programmée, l’ambiance est toute différente. Je suis rassurée. Toute l’équipe se présente à moi et m’explique le déroulement de la journée. Je suis attendue, tout le monde est aux petits soins. Cela me met dans des bonnes conditions pour la suite.
On me prépare et m'installe dans le bloc, il fait froid mais je me sens bien. Mon mari est présent et le personnel avenant. On me pose l'anesthésie, cela ne me fait pas mal du tout par contre, je ressens une pesanteur sur la poitrine. On m'explique que cela fait partie des effets indésirables et on me donne un masque à oxygène qui me soulage immédiatement. Je ne sens plus du tout mes jambes, c'est une sensation bizarre et un peu désagréable.
L'opération commence. Tout le long, le gynécologue me parle et me rassure. C'est assez perturbant d'entendre les différents actes effectués mais de ne pas sentir.
L'opération est très rapide. Lorsque bébé sort, on me le présente avant de l'emmener car il souffre de problèmes respiratoires. Le papa suit bébé et moi je vais en salle de réveil. Après 2-3 heures comme pour un accouchement par voie basse, je retrouve enfin mon bébé.
Ça y est, l'aventure commence, nous sommes désormais 4. J'ai hâte de rentrer à la maison pour retrouver mon premier bébé. Je sais que ce ne sera pas de tout repos mais nous allons y arriver. Je suis croyante et ces deux bébés arrivés la même année sont une bénédiction.
Mama E.
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